Maladie de Cushing : Comment elle affecte la vie du Whippet

Introduction

Bonjour à tous ! Encore une fois, c’est parce que j’ai vu passer beaucoup de posts sur les réseaux à ce sujet que je me suis dit que cela vaudrait la peine d’aborder le sujet. Car oui, la maladie de Cushing, une affection souvent discrète mais sérieuse, peut influencer considérablement la vie de nos amis les Whippets. Dans le monde des passionnés de Whippets, prendre soin de la santé de nos compagnons est primordial. Parmi les troubles qui peuvent toucher ces gracieux chiens, la maladie de Cushing est particulièrement préoccupante. Cette affection hormonale, causée par une production excessive de cortisol, peut affecter profondément le bien-être et le comportement de nos amis à quatre pattes.

Alors, dans cet article, nous allons décomposer les complexités de la maladie de Cushing. Je vais vous expliquer clairement de quoi il s’agit et comment elle se manifeste. Enfin, et surtout, je vais vous préciser comment nous pouvons aider nos Whippets à mener une vie plus confortable malgré cette condition. J’aborderai les symptômes à surveiller, les options de diagnostic et de traitement disponibles, et les stratégies de gestion quotidienne pour les propriétaires de Whippets.

Qu’est-ce que la maladie de Cushing ?

La maladie de Cushing est aussi connue sous le nom d’hypercortisolisme. C’est une maladie endocrinienne, également appelée syndrome de Cushing. Il s’agit d’un trouble hormonal assez fréquent chez le chien d’âge moyen ou plus âgé (souvent plus de 10 ans). Il entraîne des répercussions significatives sur la santé de nos Whippets. Elle se produit lorsque les glandes surrénales libèrent un excès de cortisol dans le corps. Mais pourquoi est-ce important de le savoir ? Tout simplement, parce que le cortisol est une hormone essentielle qui aide à gérer le stress, à réduire les inflammations et à contrôler le poids. Toutefois, en trop grande quantité, il peut causer des dommages plutôt que des bienfaits. Cette maladie affecte gravement la santé, la vitalité ainsi que l’apparence de votre Whippet. C’est une affection sévère qui peut menacer le pronostic vital. Ainsi, elle doit être prise très au sérieux.

Causes de la maladie de Cushing chez le Whippet

La maladie de Cushing peut être déclenchée par plusieurs facteurs :

Tout d’abord, le plus courant, est une tumeur pituitaire, adénome de l’hypophyse (une partie du cerveau) qui stimule les glandes surrénales à produire trop de cortisol. On la retrouve dans 85% des cas.

Moins fréquemment, une tumeur des glandes surrénales elles-mêmes peut être la cause. Elle représente environ 15% des cas.

Enfin, il est également possible que l’utilisation prolongée de stéroïdes ou corticoïdes pour d’autres conditions médicales induise un état cushingoïde, une forme de Cushing iatrogène.

Symptômes courants à surveiller

Les signes de la maladie de Cushing chez le Whippet peuvent varier. Cependant, il y a plusieurs symptômes clés à surveiller :

Urinaires et hydriques

• Augmentation de la soif et de la miction : Un des premiers signes que les propriétaires remarquent souvent est que leur chien commence à boire plus que d’habitude. Il demande aussi à sortir pour se soulager plus fréquemment. Remplissez-vous son bol plusieurs fois par jour ? Votre Whippet s’oublie-t-il parfois la nuit alors qu’il a toujours été très propre ? C’est l’augmentation du cortisol qui interfère avec l’absorption d’eau dans les reins. C’est le signe clinique le plus fréquemment observé (82 à 91% des cas). On parle alors de polyrie-polydipsie. Et ces signes doivent absolument retenir votre attention.
• Cystites (infections des voies urinaires) : Comme nos Whippets sont dressés à éviter d’uriner en intérieur, ils retiennent parfois de grandes quantités d’urine dans leur vessie. Cela provoque alors une faiblesse des muscles de la vessie, rendant notre Whippet sujet aux infections. Par ailleurs, de trop fortes quantités de cortisol dans son sang peuvent également provoquer des infections, affaiblissant son système immunitaire. Enfin, l’urine produite par un Whippet atteint de la maladie de Cushing est plus diluée. Les bactéries trouvent alors un terrain plus propice pour y proliférer, entrainant ainsi l’infection.

Alimentaires et gastro-intestinaux

• Augmentation de l’appétit : Les Whippets atteints peuvent sembler insatiables, demandant de la nourriture plus souvent ou cherchant à manger des choses qu’ils ignoraient auparavant. Le cortisol a un impact direct sur le métabolisme. Lorsqu’il augmente, l’appétit de votre Whippet augmente aussi. La polyphagie est un signe régulièrement observé (46 à 57% des cas). Là encore, ce changement d’habitude doit vous alerter.
• Ventre bedonnant : L’augmentation de l’appétit fait prendre du poids à votre Whippet malade. Cependant, il n’y a pas que cela. En effet, son ventre s’arrondit. C’est la faiblesse musculaire évoquée précédemment qui provoque cela, mais c’est aussi, parce que son foie grossit et s’alourdit. De plus, la graisse est déplacée vers son ventre et les infections urinaires, déjà évoquées, font qu’il retient souvent un gros volume d’urine dans sa vessie, augmentant là encore, le poids de son abdomen. Cette distension abdominale est présente dans 67 à 73% des cas.

Fatigue musculaire et respiratoire

• Fatigue, faiblesse musculaire, halètement excessif et léthargie : Malgré sa nature énergique, un Whippet avec Cushing peut sembler moins enclin à jouer et se fatiguer plus rapidement lors des exercices. Et c’est normal, l’augmentation du cortisol décuple la dégradation musculaire de votre Whippet. Il peinera alors à se lever, à monter ou à descendre des escaliers ou du canapé. Enfin, la faiblesse musculaire impacte tous les muscles du corps, y compris ceux impliqués dans la respiration. C’est pourquoi votre Whippet halète davantage (tachypnée). Le cortisol affecte directement la région du cerveau responsable de la régulation de la respiration. Enfin, votre Whippet dormira plus et sera moins disposé à faire de l’exercice. Posez-vous alors les bonnes questions.

Dermatologiques

• Perte de poils, peau fine et problèmes de peau : Vous pourriez aussi remarquer que le pelage de votre Whippet devient plus clairsemé (alopécie dans 80% des cas), particulièrement sur le flanc et le ventre, et que la peau semble plus fine et plus fragile (12%). On note également des cas de pyodermite (infection de la peau causée par une bactérie, 57%), une hyperpigmentation diffuse ou locale (43%), un prurit (démangeaisons. 25%), des comédons (points noirs. 5%) ou encore une calcinose cutanée (papules et de nodules durs, cutanés ou sous-cutanés. 2%).

Comprendre ces symptômes et les surveiller est primordial pour la santé de votre Whippet. Alors, si vous observez l’un de ces signes, je vous conseille de consulter un vétérinaire au plus vite. Un diagnostic précoce peut faire une grande différence dans la gestion de cette maladie complexe.

Diagnostic de la maladie de Cushing chez le Whippet

Diagnostiquer la maladie de Cushing peut être un processus complexe. Malgré tout, il est crucial pour assurer une gestion efficace et améliorer la qualité de vie de votre Whippet. Ainsi, comprendre les étapes du diagnostic peut aider les propriétaires à mieux naviguer dans les soins de santé de leur chien.

Tests et procédures de diagnostic

L’évaluation commence souvent par une consultation vétérinaire, où vous discuterez des symptômes que vous avez observés. Le vétérinaire recommandera alors une série de tests, qui incluent généralement :

• Des tests sanguins : Ces examens mesurent les niveaux de différentes hormones et peuvent indiquer un dysfonctionnement des glandes surrénales ou pituitaires.
• Un test de stimulation à l’ACTH : Ce contrôle spécifique mesure la réaction des glandes surrénales à l’hormone adrénocorticotrope (ACTH) que la glande pituitaire produit normalement. Une réponse anormale peut indiquer la présence de Cushing.
• Un test de freinage à la dexaméthasone faible dose : Cet examen aide à déterminer la cause de l’augmentation de la production de cortisol en vérifiant comment le cortisol réagit à un agent synthétique.
• Une imagerie médicale : Les vétérinaires peuvent également utiliser des techniques comme l’échographie, l’IRM ou le scanner pour visualiser les glandes surrénales et la glande pituitaire, à la recherche de tumeurs ou d’autres anomalies.

L’importance d’un diagnostic précoce

Un diagnostic rapide est essentiel pour plusieurs raisons :

• Meilleure gestion de la maladie : D’abord, si on identifie la maladie plus tôt, on peut commencer le traitement plus tôt. Cela peut ainsi ralentir la progression de la maladie et améliorer la qualité de vie de votre Whippet.
• Prévention des complications : La maladie de Cushing non traitée peut conduire à d’autres problèmes de santé graves. Ainsi, les risques d’infection des reins, d’une pancréatite ou d’une embolie pulmonaire sont majorés. Mais des risques tels que le diabète, l’hypertension, et les infections urinaires sont aussi plus fréquentes.

Le processus de diagnostic peut sembler intimidant. Cependant, c’est une étape primordiale pour prendre soin de votre Whippet. Travailler étroitement avec votre vétérinaire et suivre ses recommandations peut vous aider à naviguer dans ce processus avec plus de confiance.

Traitement et gestion de la maladie de Cushing

Une fois le diagnostic de la maladie de Cushing confirmé, l’étape suivante est le traitement. Voyons ensemble comment gérer au mieux cette condition au quotidien.

Options de traitement disponibles

Le choix du traitement pour un Whippet atteint de la maladie de Cushing dépendra largement de la cause sous-jacente de la maladie et de l’état de santé général de votre Whippet. Voici quelques approches courantes :

• Médication : Les médicaments sont souvent la première ligne de traitement. Des traitements comme le Trilostane ou le Mitotane (de moins en moins prescrit) peuvent être utilisés pour contrôler la production de cortisol. Ces médicaments nécessitent une surveillance régulière par des tests sanguins pour ajuster la dose et éviter les effets secondaires.
• Chirurgie : Si la maladie est causée par une tumeur visible sur la glande surrénale, la chirurgie peut être envisagée. Cette option dépend de la localisation de la tumeur et de la condition physique de votre Whippet.
• Gestion des symptômes : En plus des traitements ciblant la maladie elle-même, les symptômes comme l’augmentation de la faim, de la soif, et de l’urination peuvent nécessiter une gestion spécifique pour améliorer la qualité de vie.

Conseils pour la gestion quotidienne

La maladie de Cushing ne se limite pas à affecter la santé physique de nos Whippets. En effet, elle influence également leur comportement et leur niveau d’activité. Ainsi, comprendre ces changements peut aider les propriétaires à adapter leur interaction avec leur chien. Cela permet également de fournir un soutien émotionnel et physique adapté. Gérer un Whippet avec la maladie de Cushing demande ainsi quelques ajustements au jour le jour. Voici des suggestions pratiques pour aider votre compagnon :

Gestion de la santé physique

• Routine régulière : Maintenir une routine quotidienne peut aider à stabiliser les niveaux de cortisol.
• Alimentation équilibrée : Une alimentation adaptée est très importante. Aussi, consultez votre vétérinaire pour ajuster le régime alimentaire de votre Whippet. Il vous conseillera afin de supporter son traitement et sa condition générale.
• Accès facile à l’eau : Comme la soif peut augmenter, veillez à ce que votre Whippet ait toujours accès à de l’eau fraîche.
• Exercice modéré : Adaptez l’activité physique à l’état de votre Whippet. Ainsi, un exercice modéré peut aider à maintenir la masse musculaire sans surcharger les glandes surrénales.

Suivi médical et bien-être

• Surveillance médicale régulière : Des visites régulières chez le vétérinaire sont essentielles. Elles permettent de suivre l’évolution de la maladie et d’ajuster le traitement si nécessaire.
• Confort accru à la maison : Assurez-vous que votre Whippet dispose d’un espace confortable et tranquille pour se reposer.
• Stimulation mentale : Offrez des jouets interactifs ou des jeux de réflexion pour garder l’esprit de votre Whippet stimulé. Cela est essentiel à son bien-être général.
• Patience et compréhension : Comprenez que les changements de comportement sont liés à sa condition. Ils nécessitent donc une réponse patiente et empathique.

Le traitement et la gestion de la maladie de Cushing sont centrés sur l’amélioration de la qualité de vie et sur le contrôle des symptômes. Ainsi, en suivant ces conseils et en travaillant en étroite collaboration avec votre vétérinaire, vous pouvez aider votre Whippet à vivre une vie plus confortable malgré sa condition. Et, en tant que maitres attentifs, votre soutien peut faire toute la différence dans la gestion de cette condition complexe.

Conclusion

En fin de compte, la maladie de Cushing est certes complexe et grave, mais elle n’est pas une fin en soi pour nos compagnons. Avec de l’attention et les soins adéquats, votre Whippet peut continuer à profiter d’une vie de qualité. 🐾

N’oubliez pas, la clé réside dans l’observation attentive et la réaction rapide aux premiers signes. Je vous encourage vivement à consulter votre vétérinaire dès les premières suspicions de symptômes. Et rappelez-vous, chaque moment passé avec nos fidèles Whippets est précieux. Alors, chérissons chaque seconde et soutenons-les avec amour à chaque étape de leur parcours.

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Quelques sources et informations complémentaires :

• « Hypercorticisme ou maladie de Cushing chez le chien » – Centre Hospitalier Vétérinaire Fregis
• « Le Cushing #chiensenior » – Tony et Léon – Conseils vétérinaires
• « Test de stimulation à l’ACTH » – Vetcompendium
• « RECHERCHE DE FACTEURS DE RISQUE DE DÉCÈS POTENTIELS CHEZ LES CHIENS ATTEINTS DE LA MALADIE DE CUSHING : ÉTUDE RÉTROSPECTIVE SUR 80 CAS DIAGNOSTIQUÉS AU CHUVA ENTRE 2008 ET 2018 » – Thèse de Valentine Marie GERARD-HIRNE du 08 décembre 2021
• « EVOLUTION DE LA PRESENTATION CLINIQUE ET DE LA PRISE EN CHARGE DE LA MALADIE DE CUSHING CHEZ LE CHIEN : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ET ETUDE RETROSPECTIVE ENTRE 2000 ET 2021 » – Thèse de Margaux LAUMONT du 21 décembre 2023