La petite histoire du Whippet: un portrait de Whippet blanc portant des colliers de perles.
Histoire & standards

La petite histoire du Whippet : Comment tout a commencé

Le Whippet ne laisse personne indifférent. Élancé, discret, élégant, il semble parfois tout droit sorti d’un tableau classique. Pourtant, derrière sa silhouette gracile et son regard doux se cache une histoire riche, pleine de rebondissements et d’adaptations.

D’ailleurs, la petite histoire du Whippet commence très tôt. Et peu de races peuvent se vanter d’avoir été tour à tour chasseurs du peuple, athlètes adulés, puis compagnons de canapé prisés dans les foyers modernes. Le Whippet a su, au fil des siècles, se rendre tout simplement… indispensable.

Dans cet article, je vous propose de remonter le fil du temps. Découvrons ensemble les origines du Whippet, son évolution spectaculaire depuis les campagnes anglaises jusqu’aux podiums d’aujourd’hui, et les raisons pour lesquelles il occupe une place si particulière dans le cœur de ses compagnons humains. Nous allons explorer ses origines et son évolution en tant que chien de course et sa popularité croissante en tant qu’animal de compagnie et dans les sports canins.













Si l’on remonte aux premiers indices de ce qui deviendra un jour le Whippet, on retrouve déjà, dans certaines œuvres d’art antiques, la représentation de chiens élancés et gracieux, proches des lévriers. Mais le Whippet est une race de chien relativement récente. Son origine précise reste inconnue. Toutefois, des chiens similaires au Whippet ont été représentés dans des œuvres d’art anciennes comme des sculptures et des peintures. En fait, la petite histoire du Whippet, prend racine véritablement en Angleterre, entre les XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles.

À cette époque, le Greyhound était un chien de chasse très prisé par la noblesse. Grand, rapide, noble… mais cher à nourrir, à loger, à entretenir. Il était tout simplement hors de portée des classes populaires. C’est ainsi qu’est née l’idée de créer un lévrier plus petit, plus économique, mais tout aussi efficace.

En conséquence, les éleveurs du nord de l’Angleterre ont donné naissance au Whippet. Conçu pour la chasse et les courses, ils ont ainsi croisé le Greyhound avec d’autres races plus petites et vives, comme :

  • le Petit Lévrier Italien (PLI) pour la finesse,
  • le Manchester Terrier pour la vivacité,
  • et selon certaines sources, le Bedlington Terrier, pour le courage et l’audace.

Le résultat ? Un chien au gabarit modéré, rapide, élégant, et parfaitement adapté à la vie des ouvriers anglais.

Dès le départ, le Whippet se distingue par une morphologie bien à lui :

  • un corps mince et musclé,
  • une tête longue et fine,
  • des oreilles en rose repliées vers l’arrière,
  • un poil court et lisse,
  • et surtout un regard doux et expressif.

Son caractère aussi fait mouche : doux, affectueux, intelligent, parfois têtu, mais toujours attachant. À l’intérieur, il se montre étonnamment calme malgré ses origines sportives. Facile à vivre, mais pas fade.

Malgré sa grande popularité dans les quartiers ouvriers, le Whippet a mis du temps à obtenir la reconnaissance des institutions cynophiles. Pourtant, son type était bien établi, et ses qualités ne faisaient plus débat.

Voici les principales étapes de sa reconnaissance officielle :

  • 1888 : L’American Kennel Club (AKC) enregistre les premiers Whippets importés d’Angleterre.
  • 1890 : Le Kennel Club britannique accepte officiellement la race dans ses registres.
  • 1891 : Selon certaines sources, cette année marque la véritable reconnaissance officielle en Angleterre, avec l’établissement d’un premier standard.
  • 1955 : La race est reconnue à l’échelle internationale par la Fédération Cynologique Internationale (FCI), ce qui permet son inscription dans les pedigrees européens, notamment en France via la Société Centrale Canine (SCC).

Depuis, le Whippet est reconnu sur les cinq continents comme un lévrier à part entière, aussi élégant que performant, aussi sensible que polyvalent.













Dès sa création, le Whippet a trouvé sa place dans les quartiers populaires du nord de l’Angleterre. Trop coûteux et imposant pour les familles modestes, le Greyhound laissait place à un nouveau type de lévrier : plus petit, plus nerveux, mais tout aussi rapide. Le Whippet était né pour la chasse, mais c’est dans la course sur courte distance qu’il s’est vraiment illustré.

Les premières compétitions improvisées se déroulaient dans les ruelles, les champs en friche ou même les arrière-cours. Pas de grands hippodromes ni de règles complexes : un leurre fait de chiffons, des paris entre voisins, et un public passionné. C’est ainsi qu’est née la légende du « snap dog ». Cette appellation historique remonte aux origines mêmes de la race et possède une signification très précise liée au comportement caractéristique de ces chiens.

Les historiens canins proposent deux explications principales à ce surnom :

1. L’instinct de chasse : Le nom viendrait de l’instinct du Whippet pour tuer rapidement les rats et lapins avec des mâchoires qui claquent rapidement. Cette explication fait référence à leur technique de chasse efficace et à leur capacité à saisir leurs proies d’un mouvement vif et précis.

2. Le comportement en course : D’autres affirment que le nom provient de son habitude, quand il court avec ses congénères, de se retourner et de mordiller le plus proche d’entre eux.

Enfin, il est également surnommé « cheval de course des pauvres » mais son nom viendrait de l’expression « Whip it ! » que l’on traduit par « Vas-y, fonce ! ». C’est l’expression qui était utilisée par les parieurs lors des courses.

Au XIXᵉ siècle, les choses se professionnalisent. Les courses deviennent réglementées. Des pistes spécifiques voient le jour, des clubs se créent, et les courses deviennent une véritable tradition régionale, notamment dans le Yorkshire et le Lancashire. On sélectionne alors les chiens les plus rapides, les plus explosifs, et certains d’entre eux deviennent célèbres dans toute l’Angleterre.

Ces courses n’étaient pas qu’un simple loisir : elles faisaient battre le cœur des communautés ouvrières. On y trouvait de la fierté, de la rivalité, des paris… et beaucoup de passion. Le Whippet était plus qu’un chien : il représentait un espoir, un symbole d’excellence accessible à tous.

Mais au début du XXᵉ siècle, tout change. Les formes de divertissement évoluent : le cinéma, les sports collectifs, la télévision… Les courses de Whippets, bien que toujours pratiquées, perdent peu à peu de leur popularité. Certains clubs ferment, et la fréquentation baisse.

Mais là où d’autres races auraient pu tomber dans l’oubli, le Whippet prend un virage décisif. Son tempérament calme, son élégance naturelle et sa discrétion en font un chien idéal pour la vie domestique. Les éleveurs s’adaptent : ils orientent désormais leur travail vers des chiens plus sociables, plus doux, tout en conservant leur beauté racée.

Aujourd’hui, certaines lignées de Whippets dites « de travail » perpétuent encore l’héritage des grandes courses ou des compétitions sportives. On y recherche la performance, la vivacité, l’explosivité.

Mais pour la majorité des passionnés, le Whippet moderne incarne autre chose : l’élégance d’un lévrier, avec une âme douce et attachante. C’est un chien qui a su conserver l’essence de son passé, sa vitesse, son agilité, son intelligence, tout en s’adaptant à un mode de vie plus calme, plus proche des humains.

De coureur populaire, le Whippet est devenu une figure familière de l’univers canin, admirée pour sa grâce autant que pour sa loyauté. Une métamorphose rendue possible par le temps, mais aussi par le lien qu’il a su tisser avec ceux qui l’aiment.




La petite histoire du Whippet : un lévrier Whippet avec un regard vif et attentif. Le chien porte un costume extravagant qui rappelle ceux de la noblesse européenne de la Renaissance, avec un collier élisabéthain (fraise), une armure dorée ornée de motifs complexes, des perles et des pièces de tissu blanc qui pourraient faire partie d'une cape ou d'un manteau. L'ensemble crée une image surréaliste et noble du chien, comme s'il était un personnage de haut rang dans un portrait historique. Le fond sombre met en valeur le sujet et son costume riche en détails.








Aujourd’hui, lorsqu’on pense au Whippet, on imagine d’abord un chien tranquille, affectueux, élégant, lové sur le canapé ou blotti contre son humain préféré. Pourtant, ce tempérament si apaisé est l’aboutissement d’un long cheminement. La petite histoire du Whippet a connu une véritable mue : celle d’un athlète de l’ombre devenu compagnon de vie.

Contrairement à certaines races qui ont toujours été élevées pour le prestige, le Whippet a gagné sa place dans les foyers par ses qualités naturelles. Discret, propre, calme, très attaché à ses proches, il est capable de passer la majeure partie de la journée à dormir… du moment qu’il peut se défouler régulièrement.

Ce contraste entre son énergie explosive et son incroyable douceur en fait un chien aussi agréable en maison qu’en appartement, à condition, bien sûr, de répondre à ses besoins fondamentaux : bouger, sentir, observer, aimer.

Ce n’est pas parce qu’il dort 20 heures par jour qu’il faut le priver de mouvement. Le Whippet a besoin de courir, de sentir la vitesse, de faire parler ses muscles et son instinct. Une ou deux vraies sorties quotidiennes, avec la possibilité de se défouler en sécurité, sont essentielles à son équilibre.

Heureusement, ces moments de dépense ne sont ni interminables, ni contraignants. Un petit sprint… et il est souvent déjà satisfait. C’est là toute sa magie : capable d’une intensité folle, mais jamais épuisant pour son maître.

Le Whippet n’est pas aboyeur, ni démonstratif à outrance. Il peut même sembler timide pour qui ne connaît pas bien la race. Mais ses proches savent à quel point son attachement est profond, subtil, sincère.

Un regard appuyé, un frémissement de queue, un petit « sourire », un frottement contre vous… Il ne fait pas de bruit, mais il vous parle.









S’il est devenu un chien de compagnie exemplaire, le Whippet n’a jamais totalement renoncé à ses origines. La course, le mouvement, la précision de ses gestes… tout chez lui rappelle qu’il a été conçu pour exceller. Et aujourd’hui encore, le sport reste un formidable terrain d’expression pour ce lévrier au physique affûté.

Comme on pouvait s’y attendre, la Poursuite à Vue sur Leurre (PVL) est sans doute la discipline qui lui correspond le mieux. Héritière des courses de lièvres d’antan, la PVL consiste à faire courir le chien après un leurre mécanique, sur un terrain irrégulier et balisé. Le leurre change de direction, simule des obstacles, oblige le chien à penser, accélérer, s’adapter.

Et, en effet, le Whippet y brille par sa vitesse bien sûr, mais aussi par sa précision, son instinct, et ce plaisir visible de “chasser” pour de faux. Cette activité reste très encadrée et fait l’objet de compétitions officielles dans plusieurs pays.

Pour en apprendre davantage, n’hésitez pas à consulter dès maintenant mon article sur la Poursuite à Vue sur Leurre : Définition, préparation et conseils efficaces pour votre Whippet ! Comment bien préparer les compétitions ! Il vous suffit pour cela de cliquer juste ICI !

Mais le Whippet ne se limite pas à la vitesse pure. L’agility, par exemple, lui permet de canaliser son énergie dans la précision et la réactivité. Slaloms, tunnels, haies, passerelles : autant d’obstacles qu’il franchit avec grâce, du moment que la relation avec son maître est solide.

En outre, il est aussi capable de s’illustrer en flyball, ce sport en relais qui combine course, saut et rapport d’objet. Rapide, malin, intuitif, le Whippet comprend vite le jeu — et s’y donne à fond si on le motive bien.

Enfin, que dire du frisbee, qu’il attrape en plein vol avec un enthousiasme joyeux, ou même des balades cani-cross légères, où il peut trottiner avec vous au grand air ?

Et pour tous ceux que ce sujet intéresse, vous pouvez lire ou relire l’article sur Agility et Whippets
➡️ Définition, des conseils simples et efficaces pour mettre votre Whippet à ce sport et vous rapprocher de lui ! Il vous suffit de cliquer ICI !

Ce besoin de mouvement n’est pas une coquetterie ni un caprice. C’est une composante essentielle de son équilibre émotionnel. Le Whippet n’a pas besoin de sport intensif tous les jours, mais il a besoin de sentir son corps, de courir librement, de jouer, de se concentrer.

Chaque Whippet a son rythme et ses préférences, mais tous partagent ce goût du dépassement joyeux, sans contrainte ni brutalité.

Finalement, ce qui rend le Whippet si intéressant dans le monde des sports canins, c’est sa capacité d’adaptation. Ainsi, certains préfèrent courir, d’autres sauter, d’autres encore réfléchir ou simplement jouer.

Et au-delà de la PVL, de l’agility ou du flyball, d’autres disciplines peuvent lui convenir, à condition d’être pratiquées dans le respect de sa morphologie, de sa motivation et de sa sensibilité.

On pense notamment à :

  • L’obérythmée, idéale pour renforcer la complicité sans pression
  • le hoopers, une alternative douce à l’agility, parfaite pour les chiens plus calmes ou matures
  • la mantrailing ou la recherche de personnes, que certains Whippets apprécient pour le travail de nez et la concentration
  • le dock diving, pour ceux qui n’ont pas peur de l’eau (même si ce n’est pas leur fort naturel !)

En définitive, ce n’est pas tant la performance qui compte que le plaisir partagé. Car derrière chaque Whippet se cache un caractère unique, et un duo maître-chien à construire à son image.




La petite histoire du Whippet : un personnage vêtu de façon traditionnelle, probablement d'une culture du Moyen-Orient ou d'Afrique du Nord, avec un turban blanc. Il tient un fusil et se tient debout à côté de deux lévriers whippets, suggérant qu'il pourrait être un chasseur. L'arrière-plan représente une architecture ancienne, avec des bâtiments de pierre qui pourraient dater de plusieurs siècles. Le tout est encadré par un cadre doré orné, typique des œuvres d'art classiques.








Alors, la petite histoire du Whippet vous a-t-elle touché autant que moi ?

Le Whippet est une race dont l’histoire est longue et fascinante. De ses origines en tant que chien de course et de chasse à son évolution en tant qu’animal de compagnie bien-aimé, le Whippet a su traverser les époques sans jamais perdre son âme. Sa grâce, sa douceur, son intelligence tranquille font de lui un chien à part, à la fois discret et inoubliable.

Et même si sa silhouette élancée semble parfois venue d’un autre temps, le Whippet est plus que jamais dans l’air du temps : proche de ses humains, sensible, adaptable, unique.

Si vous partagez votre vie avec un Whippet, vous le savez déjà. Et si ce n’est pas encore le cas… peut-être cette histoire vous aura-t-elle donné envie d’en apprendre davantage.













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8 commentaires

  1. a dit :

    Attention, vous avez un certain nombre de lien qui aboutissent sur une erreur ‘404’ 😉

    1. a dit :

      Bonsoir Dominique, Ah mince! Je vais regarder ça. Merci de m’avoir prévenue.

  2. a dit :

    Quelle histoire fascinante! Cet article me fait me demander pourquoi on ne voit pas plus de whippets dans les foyers, notamment chez les citadins tant le whippet est simple à vivre…

    1. a dit :

      Merci Sylvie. Oui, c’est une histoire étonnante pour un chien si parfait 😉! Et tu soulèves une vraie question : le Whippet reste encore méconnu (surtout en France), peut-être justement parce qu’il ne correspond pas aux clichés qu’on se fait d’un chien « classique ». On le trouve souvent trop maigre alors qu’il peut être un compagnon idéal et facile, à condition que ses besoins soient compris et respectés.

  3. a dit :

    Quelle élégance que cette petite histoire du Whippet ! J’adore la manière dont tu racontes! Merci pour ce voyage dans le temps, où chaque ligne rend ce petit compagnon de cœur (et de jambes !) irrésistible !

    1. a dit :

      Merci Miren. Ton message me touche beaucoup ! Si j’ai pu transmettre ne serait-ce qu’un peu de la grâce et du charme du Whippet à travers cette histoire, alors le pari est réussi! Et oui… compagnon de cœur, mais aussi de grandes enjambées 😄

  4. a dit :

    Merci pour cet article riche d’informations et touchant ; oui le Whippet peut nous inspirer, dans un monde où il nous faut sans cesse nous adapter 🙂

    1. a dit :

      Merci beaucoup Laura. C’est vrai que le Whippet a traversé les époques en s’adaptant sans jamais renier sa nature profonde.

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